Je rappelle que les écrits ci-dessous n'engagent que son auteur (même si je sais qu'un certain nombre de personnes a ressenti les mêmes impressions).
Oui il y avait beaucoup de monde samedi et dimanche dernier....oui je pense que beaucoup sont venus pour le plaisir....afin de découvrir des écrivains ou de les retrouver.....je pense aussi qu'il faut dire un immense merci aux organisateurs qui, depuis 20 ans, se consacrent sans relâche à cet évènement qui peu à peu a dépassé le cadre de la Maurienne.
Chaque année dans le journal La Maurienne j'incite sans réserve toutes les générations à se rendre à Hermillon. J'aime cette ambiance unique où pendant deux jours on oublie la vie ordinaire.....
MAIS
pour la première fois j'ai éprouvé de la déception et de la révolte.....l'une le samedi, l'autre le dimanche......
Déception le samedi en entendant le résultat du Prix Rosine Perrier car j'avais espéré jusqu'au bout que ce prix serait décerné à une oeuvre de qualité "La relieuse du gué" par Anne Delaflotte-Mehdevi (Photo N°9). Ce que je disais dès la première réunion du Comité de Lecture d'Hermillon s'est confirmé : "...Je craignais de ne pas être objectif sur ce livre, d'autant plus que je considérais qu'en raison de son retentissement médiatique (parution en mars 2008 - Dans tous les clubs de livres dès l'automne 2008) il pouvait fausser le choix des lecteurs et les influencer dans leur décision". Mon jugement en août 2009 forcément subjectif a été partagé par d'autres lecteurs extérieurs à qui j'avais demandé de le lire : "...je l'ai lu et j'ai été très déçu. Manque de rythme...longueurs...certains personnages peu crédibles....Un livre qui aurait mérité d'être raccourci de moitié, seules les cent dernières pages trouvant enfin un rythme agréable".
Les écrivains ne sont pas partis sur la même ligne et ceci explique-t-il peut-être (et en partie) l'absence de 9 des écrivains du prix Rosine Perrier sur douze....estimant que les jeux étant faits.
Je souhaite que la sélection effectuée par les personnes représentant les différents comités de lecture en tienne compte lors des choix à venir.
De la révolte le dimanche lors de la lecture à haute voix (Prix Charles Maly)....et ce n'est pas un débat entre les Anciens et les Modernes. C'est un débat entre la littérature qui respecte la langue française et une littérature facile qui pense que la provocation repose sur la grossièreté et la vulgarité des mots. Je souhaite que la lectrice qui a du talent revienne l'année prochaine lire un texte qui donne du plaisir à celles et à ceux qui l'entendent.
Je rappelle simplement ce que j'écrivais voici un an ici-même :
....Ce fut la fête de l'écriture et de cette langue française si belle. D'un texte lu parfaitement par Ludovic Keller sur la valeur du temps que jamais la valeur de l'argent ne pourra remplacer le public fut sous le charme...
Je ne peux que souhaiter que le Comité de Sélection rajoute dans les règles du prix de lecture à haute voix que le texte (qu'il fusse moderne ou ancien) rende compte de la beauté de la langue française.
Un exemple tout simple : dimanche lors de la matinée poétique, un auteur a abordé un thème délicat (la prostitution)....chantant son poème....avec des mots qui étaient images et qui pourtant n'ont jamais eu une once de vulgarité.
Vive le Salon 2010....Qu'il nous apporte le plaisir....le rêve et l'utilisation d'une langue si belle...qui refuse le déclin et la facilité....Je ne peux oublier le club "Poésie" animé par M. Poipy et par Rosine Perrier...un club où nous étions heureux de faire découvrir et aimer Boris Vian....Prévert.....
Daniel Meindre
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