LA SAINTE CECILE FETEE DANS L'HARMONIE

L'assistance a été nombreuse autant à l'intérieur de la Cathédrale de Saint Jean de Maurienne qu'à l'extérieur dans la cour de l'Ancien Evêché en ce dimanche 30 novembre 2008.

Une messe particulière que n'auraient pas renié Sainte Cécile et le Roi David, en présence de M. Auguste Bozon, président honoraire de la Lyre Mauriennaise (il en fut membre dès 1934) rassemblant dans le choeur des musiciens passionnés (je n'ose pas dire "endiablés") et de la Chorale Nicolas Martin qui accompagnait par ses chants la célébration de la messe concélébrée par le Père Prieur, le Père Troccaz et M. Da Silva - Diacre.

Avant la remise de médailles et le vin d'honneur offert par la Municipalité et ceci en présence de M. Pierre-Marie Charvoz - Maire et de nombreux élus, une aubade fut donnée sous les applaudissements par la Lyre Mauriennaise devant l'Ancien Evêché.

Photos :

De haut en bas :

M. Auguste Bozon - M. Bertolo (porte-enseigne)

La Lyre Mauriennaise (cour de l'Ancien Evêche et le choeur de la Cathédrale)

La Chorale Nicolas Martin (Cathédrale de Saint Jean de Maurienne)

LE SOUPER OU LE CYNISME EN POLITIQUE

J'avais déjà vu cette pièce à la télévision mais elle dégage une telle force que j'ai eu envie de la revoir ce vendredi 14 novembre.

Il est préférable de connaître l'histoire de ce temps (1815) et les personnages (Talleyrand et Fouché) mais cette joute verbale entre deux hommes à l'orée de leur vie et qui ne veulent pas abandonner une once de pouvoir est fascinante.

Entre un saumon et un doigt de cognac toute l'histoire de la Révolution à l'occupation par les troupes étrangères de Paris en 1815 se déroulent sous nos yeux.

Un réalisme politique qui peut apparaître effrayant à certains mais qui est en réalité une leçon cruelle de l'ambition insatiable qui habite celles et ceux qui nous gouvernant ou qui l'envisagent.

Un texte ciselé, des mots précis, des phrases concises, une sensation que cet échange se produit aujourd'hui...

Ce qui est remarquable c'est l'ascendant que prend chaque personnage sur l'autre et cette façon tout aussi remarquable de rétablir la situation.

En 1815 l'intérêt de Fouché et de Talleyrand était malgré leur lourd passé (le vote de la mort du Roi pour le premier et l'exécution du Duc d'Enghien pour le second) de garder le pouvoir et de redonner à la France la paix et sa place dans le concert des nations européennes.

Le retour du Roi (Louis XVIII) devenait essentiel même au prix d'une allégeance de ces deux hommes.

Merci aux acteurs : Gilbert Coudurier - Gérard Desnoyers - Frédéric Merle - Raphaël Matisse - au metteur en scène : Jean-Jacques Durand - pour les lumières à Yves Bornu et pour les costumes à Françoise Forestier sur un texte de J.C. Brisville et merci au Conseil Général de Savoie pour cette tournée théâtrale décentralisée qui nous a permis de voir une pièce de grande qualité.

L'IRONIE DU SORT qui fait d'une défaite une victoire

André DUPOUY et Pierre DOMPNIER - Président de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Maurienne

Une assistance toujours aussi nombreuse pour deux conférences animées par André Dupouy et par Pierre Dompnier, président de la SHAM.


La première portait sur un sujet peu connu de la seconde guerre mondiale "Les Italiens ont-ils occupé le Mont Rond en 1940 ?". André Dupouy prouvait en s'appuyant non seulement sur des cartes mais surtout sur sa présence personnelle lors de ces combats pour démontrer que le Mont Rond (2615m) n'avait jamais vu la présence du bataillon Valdor (troupes alpines italiennes). Confusion des noms de lieux, erreurs sur les cartes transalpines en sont peut-être les raisons ! Mais l'intérêt de cette conférence portait sur l'hommage rendu par M. Dupuy à ces hommes qui bloqués sur leurs positions devaient pendant plus de 10 jours vivre dans des conditions climatiques épouvantables (froid jusqu'à -15°, neige...) provoquant la mort de 13 soldats, de nombreux blessés et 353 soldats victimes de gelures graves. L'armistice malgré l'obligation logiquement de rester sur place leur permettait de redescendre dans la vallée (autorisation exceptionnelle de la commission d'armistice) et ceci en présence du Capitaine Bulard fort connu en Maurienne.


La seconde, présentée par Pierre Dompnier, rappelait combien le développement touristique en Maurienne datait de fort loin : recensement dès 1837 des visiteurs "étrangers", travail considérable assuré par le Docteur Mottard de 1835 à 1856, guide du tourisme en Maurienne en 1880 par Florimond Truchet , le premier Office du Tourisme de Saint Jean de Maurienne créé le 17 août 1918 par M. Barnabé Fodéré , les actions menées par Joseph Rambaud, le Chanoine Bellet....et combien d'autres afin d'offrir de notre vallée et de notre cité une image positive. Pierre Dompnier devait rappeler aussi combien les eaux thermales de l'Echaillon étaient promises à un grand avenir dès les années 1850.

La SHAM précisait que 2009 serait une année historique importante avec le 150ème anniversaire des batailles de Magenta et de Solférino, batailles victorieuses grâce à l'apport par le chemin de fer qui allait jusqu'à Saint Jean de Maurienne des troupes de Napoléon III. Une plaque sera déposée en juin 2009 en gare de notre ville et ceci avant la célébration de l'annexion (ou du rattachement) de la Savoie à la France en 1860.
Daniel Meindre

AUTOMNE LE PLAISIR DES COULEURS

Mon automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d'antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c'est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol.

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille.
Guillaume Apollinaire - Alcools.

L'automne raconte à la terre les feuilles qu'elle a prêtées à l'été.

Georg Christoph Lichtenberg

L'automne le post-scriptum du soleil.

Pierre Véron - Le carnaval du dictionnaire