DU LIVRE MEMOIRE DE L’HUMANITE
Du jour où le livre est né, chacun a pu s’approprier la pensée de l’autre.
Comme le fil d’Ariane il mène à la connaissance de soi ou à ce qui est le plus vil dans l’âme humaine.
Le livre est l’instrument le plus étonnant créé par l’Homme.
Il sert à s’évader mais aussi à troubler l’ordre public. Sans le livre la Révolution Française serait-elle survenue ? Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Diderot, Beaumarchais en furent les pères.
Comment oublier l’influence de l’Evangile, du Coran, des préceptes hindouistes et de combien d’autres sur la vie de chacun ?
Le livre sème à foison des graines qui nous remettent en cause.
Il est difficile d’imaginer une maison sans livres. On peut vivre sans mais on vit tellement mieux avec.
Quel plaisir que de prendre entre ses mains un livre, l’ouvrir, découvrir les mots qu’ils contiennent et une fois terminé rester quelques instants encore imprégné de lui.
Mais le livre ne doit pas faire oublier la vie réelle. Parfois il faut le poser afin de mieux voir les joies et les souffrances, les injustices et les bienfaits qui nous entourent.
Il doit être un levier qui nous permette par le Verbe d’offrir un autre sens à la vie.
Mais le livre est aussi le réceptacle de nos pensées intimes.
Parfois nous avons besoin d’être seul, hors du temps, pour vivre par les mots un autre monde.
Le plus grand regret du lecteur passionné est de se dire que le temps lui manque pour lire tous les livres qu’il aime.
Ce qui est fascinant dans le livre réside dans la capacité de son auteur de créer sans cesse de nouvelles histoires, de nouvelles pensées, de nouveaux titres.
Rien ne change et pourtant tout change.
Terminons par ces quelques mots d’Anna de Noailles :
« Je vous laisse dans l’ombre ardente de ce livre, mon regard et mon front ; et mon âme, toujours ardente et toujours ivre, où vos doigts traîneront ».
Daniel MEINDRE le 7 Octobre 2012.
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